ITINERAIRE

Petit blog de notre voyage en Bolivie du 05 au 27 septembre 2012

mardi 2 octobre 2012

MERCREDI 26 : RETOUR VOGLANS

le quotidien "el diaro"
Eh oui, déjà 3 semaines.... Nous reprenons l'avion à 17h ce soir.
Heureusement pour nous, les mineurs ne seront dans les rues qu'à partir de demain pour trois jours. Une petite pensée pour ceux qui resteront bloqués.....
Pour une dernière fois, nous faisons une petite virée au mercado pour l' almuerzo (repas du midi).
palais présidentiel
Nous allons voir également le palais présidentiel. De nombreuses grosses voitures de sécurité sont postées  le long de la rue, pleins de journalistes à l entrée, nous pensons que se tient la dernière négociation entre mineurs et ministres.
Nous refaisons nos sacs, prenons un taxi pour l'aéroport et départ sans problème pour nos 30h de voyage.

mercredi 26 septembre 2012

MARDI 25 : lA PAZ



Journée à flaner dans les rues de la Paz pour faire nos petites emplettes.
Nous remarquons qu'il y a beaucoup moins de circulation. En fait, les routes menant à la Paz sont toutes bloquées comme si la ville était assiégée. Les mineurs commencent par cette action avant de manifester dans les rues.
Nous decouvrons de nouveaux quartiers. Chaque rue a sa propre catégorie de commerces: rue des fleurs, rue de sanitaire carrelage, rue fruits et légumes......
Nous rencontrons le jeune futur médecin qui cherche une solution pour sortir de la Paz et continuer son voyage qui debute seulement. Certainement par un vol interieur, sa compagne semble aller mieux.
La soirée se termine dans une peña avec spectacle de chants et de danses.

LUNDI 24 : LES ILES FLOTTANTES - LA PAZ

Après confirmation qu'il y aura bien un bus en début d' après midi pour la Paz, nous prenons un taxi pour les iles flottantes. La communauté Chani y vit et y fait l' élevage de truites.
De petits ilots avec des huttes sur le dessus sont construits en roseau, accessibles par des pontons. Nous mangeons sur place.
les mineurs sont passés par ici...
On rentre récupérer nos sacs et partons pour la Paz. Nous rencontrons un jeune couple de français en fin d'année de médecine venant du Pérou. Apparemment la jeune femme supporte très mal l' altitude.
A une quarantaine de km de la Paz, nous remarquons quelques gros cailloux sur la route. Nous nous faisons la réflexion qu' un camion a dû les perdre.... Mais plus on avance et plus il y en a. Nous comprenons vite que c'est l'action des mineurs..... En effet, la circulation devient impossible. Qu'a cela ne tienne, notre chauffeur prend une piste sur la droite très peu praticable. Au même instant séquence frayeur.... La jeune française fait un super malaise avec perte de connaissance. Nous l'allongeons dans l'allée lui relevons les jambes.....Le chauffeur refuse de s'arrêter malgré notre insistance. A t'il vraiment compris ce qui se passait? Peu a peu elle revient à elle ouf......
réparation sur la route
La piste est plus que cahoteuse, nous sommes ballotés de droite à gauche. On se demande vraiment ou nous allons.... Seul le chauffeur a l'air de le savoir...Nous arrivons cependant à récupérer le bitume. Ils sont vraiment incroyables ces chauffeurs.....
Nous rentrons dans la Paz ou la circulation est moins dense que d'habitude.

DIMANCHE 23 : L ILE DU SOLEIL


 8h30 départ pour l ile. Aujourd’hui, contrairement à nos heures de piste, nous allons faire 5h de bateau. Nous partons de Copacabana pour le nord de l ile. Il fait très froid. Ce lac immense, peuplé de nombreuses petites iles peut nous faire penser à notre méditerranée à une différence: l altitude de 3800m.
chargement des ânes car pas de route
Nous décidons de randonner du nord au sud sur un chemin de crête. A droite le Pérou, à gauche la Bolivie, le lac se partageant entre ces deux pays.

Nous rencontrons trois communautés habitant cette ile. ici les cultures sont en étages. En cours de route, nous mangeons une bonne truite sur une terrasse surplombant le lac Titicaca.
Nous reprenons le bateau au sud en fin d'après midi pour Copacabana.
tricotage sans aiguilles
Nous apprenons alors que le conflit des mineurs s'empire. Nous décidons de rentrer sur la Paz plutôt que prévu. Ce sera lundi après-midi au lieu de mardi.

mardi 25 septembre 2012

SAMEDI 22 : COPACABANA

Nous décidons de nous poser à Copacabana pour le reste du séjour.
Départ de l’hôtel en taxi pour la gare routière, ensuite bus pour Copacabana (ici les bus et les taxis sont à un prix dérisoire). Après 4 h de route et une traversée sur une barge, nous arrivons a Copacabana, petite ville agréable au bord du lac Titicaca, très touristique et pourtant très peu chère.  Nous pouvons déguster de bonnes truites du lac. Le long de la plage, une bonne vingtaine de cahutes nous les propose.
Petite promenade dans les ruelles encombrées par les vendeurs du marché.
En fin d'après- midi nous achetons 2 billets pour une excursion sur l ile du soleil que nous ferons demain.
coucher de soleil sur le lac Titicaca
Nous apprenons alors que le conflit des mineurs n'est toujous pas terminé et qu ils vont de nouveau bloquer les routes à partir de lundi (d ailleurs la semaine dernière il y a eu du grabuge à la Paz: un mort et plusieurs blessés). Nous sommes un peu inquiets car  nous rentrons en France mercredi.


VENDREDI 21 : RETOUR LA PAZ

le Sarama: plus haut sommet de Bolivie (6542m)
cuisson des œufs
Cest le dernier jour de notre virée dans le désert. La température est assez clémente et après le petit dej. Umberto arrive avec un sachet d' œufs. Tient bizarre.....Il nous dit que c'est une surprise... .
alpagas
eau à 90 degrés
Nous partons vers la montagne Sajema. Une demi heure après, on s' arrête et  marchons un peu. On découvre une multitude de petits cratères d'eau bouillonnante et nous comprenons à l'instant, pourquoi les œufs, Umberto les plonge dans l'un d' eux et nous partons nous ballader parmi ces fumerolles. Il y a des cratères de différentes formes, diffèrentes profondeurs, différentes couleurs mais toujours de l eau bouillonnante et transparente. Au retour, nous mangeons les oeufs durs.....
En redescendant, Umberto fait un détour pour une autre surprise. Il s'arrête vers une petite ferme, discute avec une dame, revient et nous dit de prendre nos serviettes de bain. Nous montons à travers champs et découvrons une piscine naturelle d'eau à 35 degrés, alors que tout est gelé autour. Un bain s impose.....
A 4500m nous voila a barboter au pied du plus haut sommet bolivien. En fait, Umberto est allé voir cette dame pour lui demander l' autorisation d'utiliser cette piscine qui est sur une propriété privée. Il connait vraiment beaucoup de monde et pour nous, c'est que du bonheur.... Après ce bon moment de détente nous repartons vers la Paz et ça fait pas rire.....
Victoria proprio.de la piscine
5h plus tard, nous voici à nouveau dans ce fouttoir.
 Umberto récupère son fils qui nous donne son adresse mail pour garder contact et nous nous quittons. Petit moment d émotion.....
Un petit tour dans la Paz pour prévoir notre virée à Copacabana et nous rentrons à l'hôtel.

lundi 24 septembre 2012

JEUDI 20 : SAJAMA

 Journée harassante, 12h de piste très cahoteuse. a plusieurs reprises, passages a gué, avec de l'eau  jusqu’au fond des portières.Umberto s'est même égaré et a dû demander sa route aux villageois.
Umberto demandant sa route
Pour la 1ere fois, le paysage est monotone.
 Immense désert de sable et de pampas.
A mi parcours, nous devons traverser une large rivière asséchée ou le vent a déposé d'énormes bancs de sable. Il a fallu repérer le parcours à plusieurs reprises pour ne pas s'enliser....

village des indiens Chipaya
Puis le paysage  change et les hauts sommets enneigés réapparaissent. durant tout le trajet nous avons longé le Chili jusqu’à nous retrouver à sa frontière pour prendre de l'essence.
la ronde des infirmières.....
Nous entrons dans le parc de Sajama et arrivons au village a 4400m, au pied de la montagne du même nom, plus haut sommet de Bolivie, culminant à 6542m.
Sur la place du village se tient la fête des écoliers ou la fanfare, les enfants déguisés et les intittuteurs font le spectacle devant les villageois. (ici en Bolivie tous les 20/09 on fête les écoles).
à gauche le Parinacota et à droite le Pomarapi 2 sommets de plus de 6000m
Mamoun repère un petit groupe déguisé en infirmières. Elle se présente à eux et leur dit qu'elle est elle même infirmière en France. Tout le monde éclate de rire et l'un d'eux lui demande même si elle n'est pas médecin. Et bien non, heureusement pour les malades.....
Le soleil se couche et la température devient glaciale.
Nous rentrons au refuge, mangeons et dodo bien mérité..... 

dimanche 23 septembre 2012

MERCREDI 19 : SALAR UYUNI - JIRIRA

Mamoun très très légère.....

Aujourd’hui  opération Salar de Uyuni, désert de sel de 12000km2. Nous roulons sur 75 km de piste bordée de champs de quinoa, avant d'atteindre cette immensité blanche.
le point noir, c'est ile des cactus
Umberto nous fait remarquer des traces noirâtres à une dizaine de mètres du bord et nous explique que des voitures se sont enlisées. On ne peut pas rentrer comme ça sur le Salar nous dit il, les bords sont très instables.
un intrus dans le décor
Effectivement, un peu plus loin, une piste fabriquée rentre dans le Salar sur 300m comme un ponton. Voilà à quoi sert un guide...
Puis nous roulons sur le sel. A l'horizon, une ligne sépare le blanc du sel et le bleu du ciel et c'est parti pour 110 km. C'est irréel.....
 Petite pause café, et  nous faisons nos premiers pas sur le sel. En fait aucune surprise pour nous, car c' est comme marcher sur un glacier, à la différence que tout est parfaitement plat a des km a la ronde. Et dire qu'il n'y a pas longtemps, des caravanes de lamas traversaient ce désert pour le troc.
Nous repartons.
Un petit point noir apparait au loin, plus nous en approchons plus on devine une ile: c'est l'ile des Cactus. Nous débarquons sur ce site étrange et gravissons le sommet à travers des centaines de cactus qui pour certains, font plus de 9m de haut et ont plus de 900 ans. Nous mangeons sur place et pour une bonne digestion nous en faisons le tour à pied.
Umberto a la recherche de cristaux de sel
En route pour Jirira, Umberto me laisse le volant. Notre destination est au pied d un volcan que l'on aperçoit au loin. Cap droit devant...Je roule à 40 km heure et je me rends compte de toute la difficulté de conduite. Il faut sans cesse contrôler la voiture qui chasse continuellement droite- gauche. On aperçoit de temps en temps, de petits trous d eau. Pas très rassurant..... Umberto me demande de m'arrêter. Il sort du coffre un marteau et une pointerole, s'agenouille  près de l'un d eux. On se demande bien ce qu il veut faire. Il retire de jolis cristaux de sel et nous dit que c'est un cadeau pour nos fils. Vraiment très touchant...
village de Jirira avec le salar au fond
Brice, le fiston de l instit.
Lorsque nous arrivons au village de Jirira vers 15h, un groupe de personnes nous interpelle et nous demande si nous n'avons pas vu un bus. Ils doivent se rendre à Uyuni et le bus devait passer à 13h. En réalité il ne passera qu'à 17h15....Nous n'avons plus rien à dire sur la SNCF...
Pendant que mamoun fait causette avec l instit. du village (un grand merci à Gaëlle pour les cours d espagnol) je m'improvise footballeur et joue un moment avec les enfants. Nous leur offrons des friandises.
Encore une journée riche en relation humaine et en beauté de paysages.

samedi 22 septembre 2012

MARDI 18 : SAN JUAN

arbol piedra
Journée de grand vent et tempête de sable.
Traversée de l'immense désert de sable de Celoli pour arriver dans un endroit d'amas de pierres volcaniques dont le célèbre arbol piedra. Partout des volcans majestueux dominent ces paysages hors du commun aux couleurs chatoyantes.
Nous quittons ce désert et longeons la frontière chilienne cernée par des sommets enneigés avec un volcan encore en activité. Quelques km plus loin, nous arrivons sur 4 lacs en enfilade, toujours peuplés de flamands roses.
el vizcacha
A la pause café, nous nous amusons à balancer quelques morceaux de pain dans les rochers pour attirer les vizcachas. Ca marche... Ils prennent le pain entre leurs pattes avant et repartent en sautillant comme des kangourous. On peut faire quelques photos...
Nous prenons ensuite une piste en bon état, c est celle qui va sur le Chili. Mais pour peu de temps. Nous bifurquons à droite pour traverser le Salar de Chuguana sur 70 kms.
train emmenant du minerai de Bolivie au Chili
Avant d'arriver à San Juan nous traversons deux tempêtes de sable,  heureusement pas très longues car c'est très impressionnant : visibilité nulle et il faut éviter de sortir de la piste pour ne pas s enliser. Très stressant. Umberto assure....
Arrivée au village. de nombreux enfants courent dans les rues sablonneuses avec des ballons. Ils vont tous au terrain de foot. Ici, le moindre petit village a son terrain de foot et son terrain de volley...
Nous prenons un verre dans une petite épicerie et  proposons à Victoria, la propriétaire, de trinquer avec nous. Elle accepte avec plaisir et une conversation s'engage. Elle aimerait venir avec nous en France. Nous ne savons pas comment lui expliquer qu'elle serait certainement plus malheureuse qu'ici. Je pense en fait que nous ne voulons pas lui dire, pour la laisser avec l'idée qu'elle se fait de la France. Pour elle, c'est un beau rêve...
Ce soir, après 9h de piste, nous ne sommes plus qu'à 3800m d'altitude.

vendredi 21 septembre 2012

LUNDI 17 : COLORADA

La piste est de plus en plus cahoteuse mais le paysage de plus en plus indescriptible. Nous resterons encore toute la journée entre 4200 et 5000m. D'énormes volcans surplombent notre route.
Au passage d'un col, nous arrivons dans le désert de Dali. Quelle splendeur..... Les sommets environnants sont pleins de couleurs. De gros rochers de formes géométriques sont plantés là, dans le sable, d’où le nom du désert...
Peu après, nous arrivons à la Laguna Verde, un magnifique lac d'eau verte au pied du volcan Licancabur culminant à 5868m. La couleur verte est due à la présence d algues, d arsenic, de potassium et de sel.
Je propose à mamoun un petit bain. Elle aurait droit à une épilation gratuite. Elle refuse. C'est bizarre.....
Plus loin, Umberto nous arrête près d'une piscine naturelle. Nous voici donc à barboter dans une eau à 35 degrés à 4750m d'altitude. Impeccable, car hier, nous n' avions pas pû nous laver.
Un pique nique improvisé au bord de ce paradis. Mamoun fait même la vaisselle à l'eau chaude.....
Au passage à 4880m, nous découvrons les Geysers Del Sol De La Mañana, des cratères de boue bouillonnante souffrée d'où s'échappent des fumerolles. Nous nous en approchons prudemment pour éviter les éclaboussures.
La journnée se termine en apothéose: La Laguna Colorada, un immense lac de couleur rouge avec des milliers de flamands roses. La couleur rouge de l'eau est due à la présence d'algues.
Photos multiples et longue promenade le long de ce lac.
Nous arrivons au refuge et mamoun à la riche idée de faire une lessive, étend le linge dehors et peu après il n' est que bloc de glace .... Et oui, nous sommes à 4400m et après le coucher du soleil la température chute très rapidement.

DIMANCHE 16 : QUETENA CHICO

petit déj. en préparation
Ce matin, départ très matinal : 12heures de piste nous attendent.
 A partir d'aujourd’hui,  opération désert. Umberto a fait la réserve de provisions pour 6 jours d'autonomie, car nous n'allons trouver que des refuges. Nous longeons la frontière d'Argentine. Comme d hab., les
 paysages traversés sont époustouflants et variés. Petit déj. avec un troupeau de lamas.
las yaretas mousse verte collée sur les rochers
Notre guide est un vrai puits de science: il nous raconte la vie de son pays, nous cite les animaux et les montagnes rencontrées.....On apprend beaucoup avec lui. Tous les sommets enneigés sont des volcans de plus de 5500m. Nous apercevons beaucoup de troupeaux de vigognes et aujourd’hui,  nous avons pu voir quelques autruches sauvages, des vizcachas, espèces de gros lapins gris verdâtre à longue queue, des canards andins et 2 condors.
Nous profitons  de ce moment là, pour décrire notre faune à Umberto. Il est ravi.
De temps en temps un homme surgit de nulle part. Il doit marcher plusieurs km pour rassembler ses lamas éparpillés sur des immensités, loin de son habitation.
Nous repérons également de grosses touffes vertes comme de la mousse: les yaretas, que les habitants ramassent, font sécher pour en faire leur combustible de chauffage et de cuisine. Nous passons la journée entre 4000 et 5000m et nous n'avons aucun problème d'altitude. Même à 5000m nous suçons une chupa chup comme si de rien n'était......
petit malicieux...........
Finalement, le voyage ne dure que 11h, sur une piste très cahoteuse, traitement excellent pour les capitons de mamoun.....Puis nous arrivons dans un petit village au bout du monde à 4200m où nous passerons la nuit. Plusieurs enfants viennent nous saluer. Nous echangeons quelques mots et leur donnons des friandises.